L’aïkido est avant tout un art martial japonais (ou un budo) qui a vu le jour au cours de l’année 1930. Comme bon nombre de budos, l’aïkido dérive des arts martiaux développés pendant les époques de guerre au Japon. Ses arts martiaux ont subit des modification aux cours des périodes de l’ère Tokugawa et de la restauration Meiji pour devenir ceux qu’on connaît aujourd’hui.
Naissance de l’aïkido au Japon
L’aïkido est un budo créé par Morihei Ueshiba en 1930. Ce dernier encore appelé O’Sensei par les pratiquants d’arts martiaux, a longtemps étudié et maîtrisé bon nombre d’arts martiaux. C’est après toute ces années d’études, qu’il prend la décision de pratiquer un art martial qui ne sera pas utilisé pour le combat mais plutôt pour se défendre. À cet effet, il crée son premier dojo en 1927, qu’il appelle Kobukan. Il y enseigne à ses élèves presque tous les techniques du daito ryu jujutsu que lui avait enseigné Sokaku Takeda et plusieurs autres techniques de kenjutsu et jojutsu qu’il a adapté à son art. Le dojo s’appelle aujourd’hui l’aïkikaï hombu dōjō et est situé dans le quartier de Shinjuku à Tokyo.
La première apparition de l’aïkido remonte à 1922, et Ueshiba lui donne à l’époque le nom de daïto ryu aïki jutsu, vu qu’il dérivait du daitō ryū jūjutsu transmis par Sokaku Takeda. Mais, ce dernier finit par interdir ce nom à Ueshiba. Il change alors de nom pour ueshiba ryu jujutsu jusqu’en en 1924. Les années qui suivirent, l’art changera encore de nom pour s’appeler successivement ueshiba ryu, aïki budo, kobu budo puis aïkinomichi. En 1930, il gagne en popularité et en réputation, ce qui permet d’agrandir son école en accueillant de nouveaux élèves. Cela lui valut également la charge, par le gouvernement, de l’entraînement martial des officiers japonais jusqu’en 1935.
Évolution de l’aïkido au cours des années
Même si l’art martial développé par Morihei Ueshiba se voulait défensif, il restait tout de même, plus violent que celui qu’on connaît aujourd’hui. D’ailleurs, certains de ses élèves de l’époque, continue de l’enseigner sous le nom d’Aïkibudo. C’est à partir de 1940, que l’aïkido connaît son premier changement. Cette année-là, Ueshiba décide de faire de son art martial, un art servant de véhicule à l’épanouissement de la vie, du bon sens, de la vertu et de la connaissance. L’art martial de Ueshiba est renommé aïkido par ce dernier en 1942. Iwama : allez là-bas, il en profite pour fonder un dojo et un temple (dédié à son art martial).
Après la Seconde Guerre Mondiale, bon nombre d’arts martiaux sont présentés au reste du monde. En 1952, Ueshiba décide aussi de promouvoir l’aïkido hors du Japon. Il envoie à cet effet des émissaires dans bon nombre de pays européens et en Amérique. Il accepte même des élèves étrangers voulant pratiquer au Japon et montrant une bonne détermination. Cette période permet également de mieux faire connaître cet art dans son pays d’origine grâce à des démonstration publiques faites par O’Sensei lui-même. Néanmoins, la forme d’aïkido la plus répandue aujourd’hui, est due au fils de Ueshiba, Kisshomaru Ueshiba, le premier doshu de même qu’à Koichi Tohei. L’ancien aïkido était enseigné comme une expérience par la pratique, typique des enseignements traditionnels des écoles ryu. Cette façon d’enseigner les arts martiaux n’allait pas avec la mentalité moderne et ne permettait pas la diffusion au niveau international. Kisshomaru décida alors d’élaborer une nomenclature des techniques et d’opter pour une transmission verbale suivi d’une démonstration.
Dans ce souci de pédagogie, Kisshomaru décide de modifier certaines techniques afin de les rendre plus accessibles et de les adapter aux aspirations modernes. On remarque aujourd’hui, une grande variété d’écoles d’aïkido due à l’évolution de l’art de O’Sensei lancée par son fils Kisshomaru et à la diversité de l’éducation et des cultures des élèves. De plus, Ueshiba avait dit que l’aïkido est un art sans forme, ni style particulier, il suit le mouvement de la nature. De ce fait, c’est un art profond et infini.